LE DÎNER DE GULLIVER DE LILIAN BOURGEAT

Prolongation de l’exposition jusqu’au 13 mai inclus.

Lilian Bourgeat est né en 1970 à Saint Claude en France, il vit et travaille à Dijon.

« L’art de Lilian Bourgeat est faussement aimable. Il vous donne l’impression d’être attirant, accueillant, ou insignifiant tout aussi bien, selon vos croyances en art, ou les critères sur lesquels vous pensez pouvoir vous appuyer pour évaluer les œuvres ; et il vous désarçonne. La séduction immédiate occasionnée par l’exposition d’objets géants, parfaitement reproduit dans leur formes et matériaux, l’aspect « art rigolo pour enfants de 3 à 103 ans », ne sont que des pièges. Bourgeat ne crée pas seulement des reproductions tridimensionnelles d’objets à une échelle démultipliée, il crée un dispositif. Un dispositif qui englobe le spectateur et se joue de lui. Un dispositif ambivalent car il a désespérément besoin de spectateurs pour fonctionner. Photographiées seules la plupart de ses sculptures n’ont aucun intérêt ; on croit y reconnaître un objet banal, et si l’on ne dispose pas de l’indication de ses dimensions, sa parfaite reproduction le rend anodin. Mais si une personne est photographiée à ses côtés, tout change alors : non seulement la taille de la sculpture est révélée mais surtout les humains qui le jouxtent ou y prennent place paraissent ridicules. »

Texte extrait de « Pourquoi faire grand ? »

de Pascal Beausse